Yellow vests movement celebrates its first anniversary – Decryption
Un an de contestation spontanée
En novembre 2019, le mouvement des gilets jaunes –Yellow vests movement – souffle sa première bougie. Et oui, ce mouvement français spontané de contestation a manifesté régulièrement partout en France pendant un an, et ce pour demander une plus grande justice sociale, moins de taxes (tout est parti d’une augmentation de la taxe sur les carburants)… et… la démission d’Emmanuel Macron!
Un mouvement légitime ?
Si en novembre 2018, le mouvement des gilets jaunes – Yellow vests movement – avait retenu l’attention de beaucoup de français et avait toute leur sympathie, en novembre 2019, il agace fortement.
Ce mouvement qui s’est formé plus ou moins spontanément sur les réseaux sociaux (je dis « plus ou moins » parce qu’un doute s’est installé… il semblerait que des groupes non identifiés ont quelque peu amplifié ce mouvement par l’intermédiaire de comptes Facebook et Twitter sans réels individus derrière…), était composé des invisibles, de ceux qu’on n’entendait et ne voyait jamais, de ceux qui avait juste assez pour vivre pour ne pouvoir bénéficier d’aucun avantage de la part des institutions…
L’annonce de l’augmentation des carburants joua le rôle de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : ces invisibles ont besoin d’une voiture et depuis plus de 40 ans, « on » leur a vendu des voitures diesel, ils ont donc acheté du diesel et doivent continuer à s’en procurer pour rouler. Or, leur pouvoir d’achat ne leur permet pas d’assumer toutes les augmentations et taxes diesel prévues… La colère est montée. Ne sachant trop comment se faire entendre, ils ont commencé par se rencontrer et se retrouver sur les ronds-points, les bords de route, ils se sont parlés et raconté leurs fins de mois difficiles, ont refait le monde… se sont donné rendez-vous dans les centres villes une fois par semaine pour manifester et exprimer leur colère. Jusqu’ici tout va bien, et ce même si lors des manifestations, des violences et des dégradations ont eu lieu car leur amateurisme ne leur a pas permis de se protéger des bandes organisées comme les Black blocs. On pouvait donc leur pardonner d’autant plus qu’on sentait une envie de participation démocratique réelle.
Un mouvement sans règles
Et puis petit à petit, l’envie de construire quelque chose ensemble a laissé place à une espèce de confusion, de désordre permanent avec aucun objectif clairement identifié. Il est vrai que les premières réponses de l’exécutif n’ont pas été à la hauteur, ce qui a permis aux plus agressifs, aux plus revanchards des gilets jaunes de gagner du terrain au sein du mouvement – Yellow vests movement. Et lorsqu’il y a eu des réponses du gouvernement – arrêt momentané de l’augmentation du prix du diesel, grand débat national organisé partout en France – ils ont fermé la porte, ont refusé toute discussion avec le pouvoir en place en refusant d’élire des représentants, des portes-paroles par crainte de se faire avoir par l’Etat. Certains des gilets jaunes – dont quelques femmes – ont pourtant tenté de proposer au mouvement de s’organiser politiquement. Ce fut peine perdu car ils/elles se sont fait vilipender par ceux qui, considérés comme « les leaders affichés et officieux à la fois (???) » du mouvement, vont justifier le tournant violent des gilets jaunes et réclamer la tête de Macron… Cela a rendu perplexe beaucoup de français, plutôt compatissant au début du mouvement…
La crédibilité du mouvement
Comment un mouvement – Yellow vests movement – pouvait penser être crédible et revendiquer quoique ce soit, sans représentant, sans ligne et objectif politique ? Je suis citoyenne française et comme beaucoup d’autres citoyens, avant de m’allier à tel ou tel mouvement, j’ai besoin de savoir le pourquoi du comment…Il demandait la tête de Macron… Pour mettre qui à la place ? Avec quels objectifs politiques ? En regardant s’agiter ces gilets jaunes tous les samedis, je me sentais triste… Tant d’énergie gâchée…. Toute cette énergie aurait pu être utilisée à créer et mettre en place des nouveaux organes bien plus participatifs (et donc bien plus démocratiques) de décisions politiques. Au lieu de construire, les gilets jaunes (ceux qui restaient !) ont préféré rester dans la pure colère. C’est bien dommage…
Perfectionnez votre niveau de langue française
Je vous laisse prendre connaissances des 10 moments-clés du mouvement des gilets jaunes selon Emmanuelle Anizon du NouvelObs, qui vous donne une autre vision de ce mouvement que la mienne 😉. Écoutez et répondez au quizz de compréhension ci-dessous. Profitez-en pour observer l’usage des pronoms interrogatifs composés.