The diversity in the fashion industry : trend or real revolution ?
Voici un document assez représentatif me semble-t-il de la difficulté de parler de la diversité en général. Vous allez voir ici, dans un milieu créatif (censé être donc plus ouvert que d’autres milieux professionnels comme le milieu bancaire par exemple) que les préjugés restent de mise et que derrière cette ouverture à la diversité, se cachent encore des visions du monde très sectaires et discriminatoires. Je m’explique.
Dans ce milieu de la mode, il ne sera pas rare pour les agences et stylistes de choisir des mannequins noires, asiatiques, des mannequins issues d’ethnies différentes que l’ethnie caucasienne dominante en Europe. Pourtant, on apprend dans ce document qu’on continue à mettre des quotas sur ces jeunes-femmes de type… différent… Met-on des quotas sur les jeunes-femmes de type caucasien ? Non, pas vraiment… Pourquoi ? Parce qu’apparemment les femmes qui achèteraient les produits exhibés par ces mannequins seraient plutôt de type caucasienne et donc ne se sentiraient pas représentées par ces mannequins de type différent. Voyez-vous ça…
Personnellement, je trouve cela insultant. Je suis une femme de type caucasien et je me moque royalement de la couleur de la peau, de la forme des yeux… des mannequins qui présentent les produits que j’achètent : j’achète un parfum parce qu’il est discret mais m’accompagne tout la journée ; j’achète une voiture parce qu’elle est électrique, petite et facile à vivre (je ne l’achète surtout pas pour le beau gosse pubère (ou le vieux beau, ça dépend…) qui la conduit dans des publicités d’un autre âge, et qui n’a pas encore compris qu’une voiture n’était qu’un simple moyen de transport…).
Je me sens insultée par toutes ces personnes qui prennent des décisions pour moi, pour ne, soi-disant, pas m’offusquer, me choquer, me déranger dans mes habitudes d’achat… Mais de quoi je me mêle ? Comment osez-vous en mon nom continuer à véhiculer des préjugés, des stéréotypes qui devraient avoir disparu depuis bien longtemps ?
Alors certes, si vous vendez un produit spécifique : un shampoing pour cheveux crépus par exemple, évidemment, ayant les cheveux souples, je ne vais pas me sentir concernée par ce produit et la mannequin noire qui le présente. Mais cela fait-il de moi, une potentielle cliente dont les besoins doivent être absolument représentés par des femmes de type caucasien ? NON ! Mes besoins en alimentation, en cosmétique, en assurance, en éducation… peuvent tout à fait être représentés par des personnes de type différent de mon propre type.
Alors, s’il vous plaît, Messieurs, Mesdames, les communicants, les marketeurs… en tout genre, faîtes preuve d’un peu plus d’imagination… et d’intelligence !
A vous !
Je vous laisse écouter ce document et compléter les quizz de compréhension et de vocabulaire.
Voici de plus la transcription exacte des interviews de ce document (les sous-titres proposés dans le document corrigent les propos des interlocuteurs) :
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