Rois et Reine, a movie about depression, of Arnaud Desplechin
Lors de la cérémonie d’ouverture du festival de Cannes 2017, mercredi 17 mai, le dernier film d’Arnaud Desplechin, Les fantômes d’Ismaël, était projeté. En regardant les affiches de ce film qui fleurissent à Paris en ce moment, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à un autre film de Arnaud Desplechin, Rois et Reine. Ce film, sorti en 2004, mettait en scène un personnage qui portait le même prénom que le héros de son dernier film, Ismaël, et était joué par le même acteur Mathieu Amalric…
J’avais beaucoup aimé Rois et Reine à l’époque, même si le personnage d’ Ismaël m’avait considérablement agacé : ce genre d’homme un peu perdu, déprimé, esseulé, s’interrogeant sur la “question de l’être”, est en fait incapable de trouver du sens, de trouver le bonheur, la légèreté… tant il est enfermé sur lui-même. Ce genre d’homme qu’on a envie de secouer une bonne foi pour toute et à qui on a envie de dire “bon, allez, regarde un peu autour de toi, oublie-toi un peu et retrousse tes manches pour agir, faire, innover, créer pour l’autre, avec les autres… et tu te sentiras bien mieux !” Et si on a envie de lui dire cela, c’est parce que Rois et Reine est un film très bien écrit ; c’est un film que je qualifierais de littéraire, les personnages sont aussi importants que l’histoire (la ligne narratrice) puisque c’est eux qui font cette histoire : on s’attache aux personnages (ou pas) comme on s’attache aux personnages de romans, on a le sentiment d’entrer dans leur esprit, on lit leurs pensées, on suit leur cheminement, leur évolution… C’est tout simplement très beau.
Je vous laisse regarder l’extrait ci-dessous et entendre la distinction que fait Ismaël entre les hommes et les femmes… et répondre au quizz de compréhension :