Our French Crooner, Charles Aznavour est mort le 1er octobre 2018, à l’âge de 84 ans. Il a eu une longue carrière, a interprété près de 1200 chansons en différentes langues (français, anglais, italien, espagnol, allemand, arménien, russe et même kabyle), il était auteur-compositeur-interprète et acteur franco-arménien.

Il est né à Paris en 1924, de parents arméniens, ce qui fera de lui un franco-arménien très fier de de cette double nationalité. 

Il décide très jeune de devenir chanteur et comédien. Il commence sa carrière vers 12-13 ans en acceptant de tout petits rôles au théâtre. A 18 ans, sa carrière n’a guère décollé… Il entame alors en 1941 un duo avec le pianiste Pierre Roche ; ce duo l’aide à devenir auteur-compositeur-interprète. 

En 1946, Edith Piaf, impressionnée par sa plume, lui propose (ainsi qu’à son partenaire Pierre Roche) de se joindre à elle et aux Compagnons de la chanson avec qui elle tourne en France, aux USA et au Canada. Fin des années 40, il se sépare de Pierre Roche puis d’Edith Piaf. Il tente une carrière solo : il écrit des chansons qu’on lui achète (Patachou prend « Parce que », Juliette Gréco « Je hais les dimanches »…), il enregistre des 45 tours, des albums, fait des premières parties de concerts (Sydney Bechet par exemple)… mais son succès reste mineur… De plus, les critiques ne sont pas tendres avec lui… 

C’est seulement en 1957 qu’il connaîtra enfin le succès : lors de la première d’un concert à L’Alhambra à Paris, il sera ovationné pour la première fois. A partir de cette soirée-là, le succès s’enchaîne et sera à la fois publique et critique. Plus personne n’osera dire du mal de Charles Aznavour, the French Crooner !

Dans le New York TImes, le critique musical, Stephen Holden, a dit de lui qu’il était « la divinité de la pop française » et CNN et le Time l’ont consacré « chanteur de variété le plus important du XXème siècle » devant Dylan, Sinatra et Presley . Sans doute qu’il était tout ça mais pourquoi ? Parce qu’il a su rester en connexion avec la société dans laquelle il vivait : il observait cette société et retransmettait dans ses chansons une part de sa compréhension de ce monde dans lequel nous évoluons, il n’avait pas de sujets tabous. De plus, il avait un style, un style propre à lui, une voix tout à fait particulière (qui lui a valu d’être détesté en début de carrière), une attitude unique sur scène, un look, une certaine élégance, et ce, quelque qu’aient été les modes. Il ne s’est donc jamais sacrifié aux tendances volatiles – dans le but de rester à tout prix en haut de l’affiche, non ! – il est resté lui-même tout en acceptant d’évoluer avec son époque, de rester en connexion avec la société dans laquelle il évoluait.

Je vous laisse découvrir un des grands succès de notre French Crooner, Emmenez-moi.