A Parisian life 1 – A French “feuilleton” – Episode 1.
Aujourd’hui, je vous propose de perfectionner votre niveau de langue française en suivant le journal intime de Cléo qui, tout en racontant sa vie, pose un certain regard sur sa ville : Paris !
Voici l’épisode 1, Paris, de ce feuilleton intitulé Une vie parisienne. Lisez, puis exercez votre niveau de langue française.
Episode 1 – Paris
Je vis à Paris depuis toujours. Parfois, je suis tentée d’aller vivre ailleurs. Au cours de mes voyages, je me suis souvent dit : “Et si j’essayais de changer et d’aller vivre ici et là : à Aix en Provence, à Londres, à Rome, à New York…” Et puis, de retour à Paris, une fois dans mes pénates, je me sens si heureuse ! Je ne cesse d’admirer cette ville en l’arpentant du nord au sud, d’est en ouest. Je ne cesse de m’extasier devant la Seine et tous ces ponts la traversant de la rive droite à la rive gauche, devant les façades de ses vieux immeubles parisiens, devant les façades du Louvre et du Musée d’Orsay, devant les toits des Grand et Petit Palais… Il m’arrive même encore de prendre un de ces ‘Bâteaux Mouches’ qui emportent les touristes venus de tous horizons dans un voyage hors du temps. Hors du temps parce que c’est à travers des événements et anecdotes historiques que les audio-guides leur font découvrir Paris. En ce qui me concerne, je ne prends et n’écoute jamais ces audioguides. Je ne veux rien savoir de cette Histoire. Paris est MA ville. Paris m’appartient autant qu’elle a appartenu à toutes ces personnes qui ont marqué l’Histoire par leur naissance, leur position, leurs richesses ou leurs actes.
Nous sélectionnions ce qui doit rester en mémoire bien arbitrairement, me semble-
t-il. Quand on n’y pense : n’est-ce pas à Paris qu’on a coupé la tête d’un roi pour se libérer de siècles de tyrannie et de l’idée que certaines personnes ont plus de droits et donc de valeur que d’autres ? “Nous sommes libres et égaux”, cela vous dit-il quelque chose ?
Bon, je ne vais pas jouer les révolutionnaires, je ne le suis pas. Je ne suis pas née à la bonne époque pour l’être. Mais, je suis parisienne et en tant que parisienne, je dois être un peu rebelle… En fait, cela m’agace qu’on continue à vénérer telle ou telle personne, uniquement parce qu’elle était de sang bleu et qu’en son temps, elle avait le rang lui permettant d’être respectée et les moyens de faire construire tel ou tel édifice. Moi, je préfère de loin vénérer et penser à tous ces esprits (designers, architectes, urbanistes…) et à toutes ces petites mains anonymes (charpentiers, ouvriers du bâtiment, maîtres d’ouvrage…) qui ont bel et bien construit ces somptueux monuments qui font de Paris, la ville qu’elle est aujourd’hui. Et chaque jour, je les remercie de vivre dans une ville si lumineuse.
J’en fais trop, pensez-vous ? Je ne crois pas, non. Venez vous y promener quelques jours et vous comprendrez mon admiration pour Paris. Venez flâner le long de la Seine de l’aube au coucher du soleil. Comme moi, vous tomberez sous le charme de Paris !
Je sais que de nombreux touristes sont repartis déçus et perplexes de leur séjour à Paris. Très souvent, ils ont dû affronter l’hostilité et l’agressivité des parisiens, des serveurs de Cafés, des chauffeurs de bus, des commerçants, des automobilistes, des passants toujours pressés… Pensez que pour la plupart, ils ont oublié qu’ils vivaient dans l’une des plus belles villes du monde, ils ne voient de Paris que les souterrains des métro et RER, les bureaux et locaux professionnels où ils travaillent, que leur journée est rythmée par les intéractions qu’ils ont avec leur boss, leurs collègues ou leurs clients et qu’ils n’ont donc pas beaucoup de temps pour lever le nez et admirer la ville dans laquelle ils passent le plus clair de leur temps. Leur vie est rythmée par le fameux adage : boulot – métro – dodo. Et pensez aussi, qu’ils sont pour la plupart, ces petites mains anonymes qui permettent à Paris d’être préservée et d’être toujours Paris.
Si vous pensez à cela, vous serez plus indulgents à leur égard et votre séjour n’en sera que plus agréable !
Ah, au fait, je m‘appelle Cléo, j’ai 32 ans, je fabrique des bijoux, je suis parisienne bien sûr, et… je suis célibataire… De cela, on parlera plus tard.