French politics about suburbs : Macron et les banlieues…

"Macron, French president in French suburbs, French politics about suburbs"
Macron en promenade en "banlieue"
"Macron, French president in French suburbs with young people ; French politics about suburbs"
Macron et quelques jeunes gens

Aujourd’hui, mardi 14 novembre 2018, le président Macron se déplace dans les “banlieues”… et dévoile sa politique pour “les quartiers”… Mais de quoi parle-t-il exactement ? De Neuilly-sur-Seine ? De La Courneuve ? De Turcoing ?

Et oui, le terme banlieue porte à confusion. Au fil du temps, son usage et ce que l’on y met derrière a bien changé. Pour avoir une idée plus précise de ce que les français perçoivent quand on utilise les termes “banlieues” et “quartiers”, je vous incite à répondre au quizz culturel et à compléter l’exercice de volcabulaire ci-dessus :

Le mot “banlieue” depuis qu’il a été référencé comme mot de la langue française, fait références à des réalités et situations différentes selon les époques.

A partir de ce que vous savez de la banlieue française (vous pouvez aussi vous référer aux simples constats de wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Banlieue), répondez au quizz ci-dessous :

a – A l’origine (13ème siècle environ), le mot “banlieue” faisait référence

  • • aux petits bourgs, communes qui se trouvaient un peu éloignés du domaine seigneurial duquel ils étaient dépendants.
  • • aux villages et petites villes qui se situaient à proximité des grandes villes.

b – Au XIXème siècle, avec l’industrialisation galopante, les banlieues sont :

  • • des petites villes très bourgeoises, situées en périphérie des grandes villes (comme Paris) qui sont indépendantes politiquement (propre mairie, assemblée…)
  • • des petites villes situées en périphérie des grandes villes (comme Paris), qui sont, malgré une certaine autonomie politique (propre mairie, conseils…), dépendantes de la politique des grandes villes.
  • • méprisées des parisiens, le terme “banlieusard” apparaît donc et se réfère aux manières “provinciales” habitants des banlieues… Ils sont considérés comme arriérés, peu progressistes comparés aux parisiens… 

c – Lors de la première moitié du XXème siècle, les banlieues sont plutôt

  • • associées aux petites communes bourgeoises, paisibles et loin du tumulte des grandes villes, comme Paris.
  • • associées aux “cités”, aux grands ensembles construits après la 2nde guerre mondiale et destinés à accueillir la classe moyenne et ouvrière en très grand nombre.
  • • associées à toutes les zones urbanisées situées autour de la ville-centre.

d – Au moment des premières crises pétrolières, dans les années 1970, le terme “banlieues” désignent plutôt

  • • désignent les quartiers difficiles des petites et moyennes villes situées en périphérie des grandes villes.
  • • des villes où le taux d’immigration est élevé.
  • • des villes paisibles où la population est issue de la classe moyenne.

e – Depuis les années 80, quand on parle “banlieue”, on pense plutôt

  • • aux périphéries urbaines où la population est exclue de l’emploi, de la culture… du reste de la société.
  • • aux périphéries urbaines où la violence, le trafic de drogues, la délinquence… sont très présents.

f – Diriez-vous que ce phénomène de banlieues violentes est la faute des urbanistes ?

  • • Dans un sens oui : le projet des urbanistes des années 50 était autour du “zonage”, il y avait les villes où travailler, les villes où habiter, les villes où sortir…
  • • Oui ! Ils n’ont pas pris en compte dans leurs projets la réalité du chômage de masse qui va “immobiliser” des populations entières et les obliger à rester dans leur zone d’habitation   et les exclure du reste de la société.
  • • Non ! Ces périphéries urbaines avaient été construites dans l’objectif d’être reliées aux centres villes (centre historique en général) où l’activité humaine, la rencontre, la mixité, la solidarité… sont possibles.
  • • Oui, car ces périphéries sont fermées sur elles-mêmes : elles encouragent donc des systèmes parallèles qui n’ont pas de lien avec le reste de la société.

Sachez que la “banlieue” est un enjeu politique et social depuis plus de 30 ans et que des résultats sont attendus par les 5 millions de personnes qui habitent dans les 1514 quartiers les plus pauvres, appelés “quartiers de la politique de la ville”. Ces personnes attendent des services publiques dignes de ce nom (éducation, médecine publique, sécurité…), une aide conséquente dans la recherche et l’obtention d’emplois permanents et que l’environnement dans lequel elles vivent soient plus accueillants…

NB : La photo de Grigny provient de maxresdefault.jpg

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Je vous conseille aussi de regarder ce reportage d’Arte sur les banlieues françaises.