Paris 1853 : a major and decisive renovation !

Paris 1853 est une date importante pour Paris et son histoire puisque c’est le début du chantier de sa rénovation, engagé par Napoléon III et son préfet le Baron Haussmann. Ce chantier va totalement transformer le visage, le paysage de cette ville… et c’est aussi un chantier qui va totalement l’aider à entrer dans l’ère du XXème siècle, mais cela ne se saura pas à l’époque…

Regardez : la première photo représente les bords de la Bièvre où des ateliers d’artisans se trouvaient (tanneurs, teinturiers…) avant 1853. La seconde représente le même endroit mais c’est le carrefour de l’avenue Gobelins et du Boulevard Saint-Marcel que l’on voit ; ce sont 2 artères réalisées lors de des grands travaux de 1853 à 1870 environ. La troisième, c’est l’actuel carrefour vu du ciel. On constate une réelle transformation de la photo 1 à la photo 2 et une simple continuité de la photo 2 à la photo 3.

"Paris 1853 - Le bas de l'avenue Gobelins avant 1853"
"Paris 1853 - les Gobelins après les grands travaux haussmanniens"
"Paris 1853 - Les Gobelins de nos jours"

Ecoutez et regardez maintenant ce court reportage sur les grands travaux de rénovation de Paris – Paris 1853. 

Répondez au quizz, corrigez et ré-écoutez le reportage – Paris 1853 – avec sa transcription.

Le Paris de la fin du XIXème siècle

Une ville délabrée et insalubre, mais une ville qui va bientôt connaître une révolution architecturale sans précédent grâce à Napoléon et son préfet, le Baron Haussmann. C’est lui qui demande aux photographes de l’époque d’immortaliser tout ce qui sera bientôt détruit. Charles Marville est l’un d’entre eux.

Patrice de Moncan

Il a fait à peu près 400 photos du vieux Paris sur 5 ou 6 ans, tel qu’il était avant Haussmann, en fait, finalement. Le Paris, euh…, tant regretté par Baudelaire, par Victor Hugo, par Eugène Sue, etc…

Assainir et moderniser Paris mais aussi donner aux parisiens le minimum vital, comme l’eau courante, telle est la priorité de Napoléon III. Dès 1853, il lance le chantier. Il va durer dix-sept ans.

Patrice de Moncan

Ils ont abattu 20 000 immeubles insalubres, ils en ont recréé 30 000. Ils ont créé 300 kilomètres de voiries, ils ont créé 600 kilomètres d’égouts. C’est un travail colossal. Quand on voit avec quoi ils ont travaillé, c’est-à-dire avec des pioches, des pelles, avec rien… Y avait rien quoi…

Charles Marville travaille en calotype ; un procédé qui permet de faire plusieurs tirages d’une même photo. Mais à l’époque, les temps de pause sont tellement longs que les rues sont vides alors que les rues de Paris grouillaient de monde.

Patrice de Moncan

Le photographe, il posait. Il ouvrait son… l’obturateur de son objectif, il partait se promener, il revenait quinze minutes après, il fermait, il avait fait sa photo. Donc, il est évident que tous les gens qui passaient pendant ce temps, et c’était bourré de monde… Bon… Ils n’étaient pas fixés ! C’est-à-dire… on ne pouvait pas fixé le mouvement…

L’avenue de l’Opéra avant Haussmann… et après ! Mais le Baron n’a pas construit que des immeubles et des rues. Il est aussi à l’origine du Bois de Boulogne et du Bois de Vincennes ainsi que des squares. Et pour l’anecdote, il a aussi éclairé Paris, jusqu’alors plongé dans le noir.

Patrice de Moncan

Un des traits de génie de Napoléon III et d’Haussmann, c’est d’avoir transformé la ville telle qu’elle est aujourd’hui, telle qu’on la connaît encore aujourd’hui, et qui a pu accepter toute l’évolution de la technique, de la voiture, etc… A tel point qu’aujourd’hui, on peut même mettre des couloirs de vélo, des couloirs de bus et tout.. et les voitures circulent encore.

Le modèle haussmannien ne perdure pas seulement à Paris, il s’est exporté à travers le monde, en Autriche, en Belgique et jusqu’en Russie !