Thinking of the barbaries origins… by B.Chokrane

L’été 2016 n’aura pas été des plus paisibles en France : l’attentat de Nice du 14 juillet nous a évidemment horrifiés et les débats qui l’ont suivi nous opposant et divisant les uns les autres n’ont fait que nous rendre plus amères et inquiets que jamais… On se crêpe le chignon sur le port ou non du burkini sur les plages, sur la formation des imams, sur notre capacité à protéger notre territoire… ; ces débats ne font qu’ajouter à l’anxiété générale l’idée que tout ceci n’aura jamais de fin… C’est désespérant et on ne veut plus qu’une chose : tout éteindre et ne plus rien à avoir à entendre !

Cependant, le 3 août dernier, un article a attiré mon attention ; celui de Bertrand Chokrane, intitulé De Daech à l’origine des barbaries, relayé par le HuffingtonPost. Cet article, de façon concise, nous montre qu’on pourrait trouver une solution à ces nouveaux modes de violence dans nos sociétés occidentales si et seulement nous sommes prêts à regarder le problème pour ce qu’il est (et non pour ce qu’il semble être)…

Je vous laisse prendre connaissance de cet article et vous propose des exercices de compréhension et de vocabulaire.

Quizz de compréhension

1 – Quel est le postulat de Bertrand Chokrane dans cet article concernant la guerre que mène Daech contre les sociétés occidentales ?

  • Nous vivons actuellement une guerre de religions.
  • Nous vivons actuellement une guerre de civilisations.
  • Nous vivons actuellement une guerre politique et économique.

2 – La religion pour Daech est :

  • à l’origine même de son combat.
  • un simple prétexte pour mieux recruter et légitimer sa violence.

3 – Quel type d’hommes et femmes Daech recrute-t-il ?

  • Des personnes criminelles sans morale.
  • Des personnes très pieuses.
  • Des personnes perdues dans un contexte social et économique sans espoir.

4 – Que pense l’auteur des responsables des attentats ?

  • Il pense que si les personnes ayant atteint des actes terroristes sont totalement responsables de leurs actes, il n’en est pas moins important de comprendre et connaître l’environnement sociculturel et géographique d’où elles viennent.
  • Il pense que les personnes ayant atteint des actes terroristes sont totalement responsables de leurs actes.
  • Il pense que les personnes ayant atteint des actes terroristes ne sont pas à 100% responsables de leurs actes.

5 – La question est donc de comprendre :

  • comment des individus normaux deviennent fous au point de tuer.
  • comment des individus normaux ont pu commettre ces horreurs en toute conscience.

6 – Pour B.Chokrane, plusieurs facteurs créent un conditionnement favorable au passage à l’acte :

a – l’anomie

    • Cela signifie que l’ascenceur social est en panne.
    • C’est une notion sociologique qui signifie que la société ne donne pas à tous les mêmes moyens pour parvenir à suivre et se conformer à la norme sociale.
    • C’est un synonyme de la discrimination positive.

b – le “bien vivre ensemble” n’est pas si évident :

    • Cela signifie qu’il est difficile pour des populations appartenant à des groupes ethniques différents de partager les mêmes valeurs et de vivre ensemble.
    • • Cela signifie qu’il est impossible pour certaines communautés d’accepter les moeurs et coutumes du pays d’accueil
    • Cela signifie que déjà à l’échelle d’une famille ou d’une assemblée quelconque, et donc à fortiori à l’échelle d’une Nation dans laquelle des groupes sociaux et/ou des communautés ethnico-religieuses sont distincts, s’entendre, se compendre et donc “vivre ensemble” n’est pas chose aisée.

c – la chute de l’Union soviétique 

    • L’absence de valeurs fortes dans les programmes politiques occidentaux est en opposition avec l’idéologie affichée de Daech.
    • L’union soviétique en disparaissant a fait disparaître l’opposition : capitalisme / communisme. Il y avait donc la place pour une nouvelle opposition : des mouvements facistes se servant de l’Islam n’ont pas hésité à la prendre en créant un “Occident versus Monde musulman”. Ces mouvements ont d’ailleurs très bien sû jouer avec la propagande pour recruter et endoctriner des esprits fragiles et déculturés, comme les mouvements nazis et soviétiques l’avaient fait en leur temps.

d – le mimétisme 

    • L’accumulation des actes terroristes se font aussi parce que les réseaux de communication les médiatisent et donnent à leurs auteurs un statut de “stars” : d’autres seront donc inciter à les imiter.
    • les actes terroristes sont des actes commis sans réflexion préalable : les terroristes sont conditionnés à ne pas réfléchir.

7 – Quelle est la conclusion de l’auteur de cet article ?

  • Il conclut que le terrorisme n’est rien d’autre qu’une forme de criminalité qui s’inscrit dans des sociétés où le chômage, la misère sociale, la sécurité… sont des problèmes sans fin. Il pense que nos sociétés doivent prendre en compte cette globalié pour enrayer ce phénomène de terrorisme.
  • Il conclut que le terrorisme est un type de criminalité spécifique et que les sociétés européennes doivent y trouver des réponses spécifiques.

8 – Bertrand Chokrane développe sa conclusion. Selon lui, y a-t-il des solutions ? Lesquelles ?

  • Non, nos sociétés occidentales sont rongées par l’anomie, les inégalités de plus en plus importantes, notre incapacité à partager des mêmes valeurs… La situation est désespérée ! Ce type d’actes criminels et d’autres encore vont se multipluer dans l’avenir.
  • Oui, mais c’est un changement de fond qu’il faut opérer : il faut faire l’effort de repenser notre société pour permettre à chacun de s’y intégrer et y trouver son compte.
  • Il faut redonner à notre République toutes ses valeurs et tout son sens : ce sont les politiques éducatives et culturelles fortes et substancielles qui nous y aideront !
  • Seules les politiques sécuritaires pourront venir à bout de ce type de criminalité.
  • Seule la croissance économique nous sortira de cette impasse en redonnant du travail à chacun et donc un avenir à tous.